mercredi 8 juin 2011

Learning to fly: 7 minutes de solitude...

Ces dernières 48 heures furent superbes: ce mercredi 8 juin 2011, c'est le 'World IPv6 Day' qui méritera certainement son propre article dans quelques jours mais ce mardi 7 juin qui avait débuté avec quelques e-mails déjà très positifs, puis une conférence sur 'IPv6 Benefits for Smart Grid' s'est achevé par 7 minutes de solitude... Génial!

Non, non, je n'ai pas viré ermite ou misanthrope :-)

Vérifions si le proverbe qui dit 'une image vaut mieux qu'un long discours' est vrai:

Je suppose que le proverbe ne marche pas dans la plupart des cas ;-)

C'est en fait la seconde page de mon carnet de vol:
  • le 15,45 en bas signifie que j'ai déjà volé 15 heures et 27 minutes (faites la conversion heure en décimal vers heures:minutes afin de vérifier ce calcul :-)) c'est le report de la page précédente
  • le landing = 1: veut dire un seul atterrissage lors de ce vol
  • le total time of flight = 0 13: veut dire un vol court de 0 heure et 13 minutes. Il faut savoir qu'un vol commence à partir du moment où le moteur se met en route et se termine, assez logiquement, quand le moteur est arrêté. Ce temps est donc toujours plus long que le temps passé en l'air car il inclut le taxi sur la piste et l'attente de l'accord de la tour avant de traverser la piste.
  • name of PIC = self : cela veut dire que le pilote en charge, le responsable est self, c-à-d bibi et non plus Joe ou Manu

Et oui, grand jour ce mardi: mon premier vol solo: 13 minutes en tout dont 7 minutes en l'air avec personne sur le siège de droite.


Note pour Joe mon instructeur, oui, la partie vent arrière a commencé trop tôt mais pourtant j'ai bien respecté les consignes de indicated air speed et altitude. Mais, manifestement mon taux de montée était plus élevé qu'avec toi: tu dois vraiment avoir des os lourds :-) J'ai donc rectifié le tir en partant vers 300 au lieu de 320 pour faire une bonne base.

Il m'a fallu 97 atterrissages avant que Joe 'me lâche' comme il dit d'une manière pas très flatteuse... Enfin, je le comprends car mes arrondis ne sont toujours pas top. D'ailleurs, mon arrondi solo a été le pire de tous à peu de chose près: beaucoup trop haut... Donc, pour le prix d'un atterrissage j'ai touché le sol au moins 3 fois (car l'avion a rebondi en faisant comme un ricochet sur l'eau).

Mais, à part ce 'petit problème' d'arrondi, GENIAL!

Joe m'avait dit que le cours se terminerait par un vol solo. Probablement, pour me relaxer et ne pas me stresser pendant l'heure de cours... Un rien sadique l'ami Joe :-O  Et il me fait faire 12 atterrissages avec lui à mes côtés.

Puis, je le débarque sur la piste, referme et verrouille sa porte...

Et me voila seul à bord... Moment attendu...

Je craignais stresser voire flipper à mort mais en fait, pas du tout. Un rien d'adrénaline mais surtout beaucoup de concentration, d'enthousiasme, de volonté de bien faire.

Communication avec la tour et cette fois-ci, je ne donne qu'un nom à bord (nous devons donner le nombre voire le nom des personnes à bord de l'avion). Et me voici en train de faire le taxi vers le seuil de piste.

Un de mes instants préférés: 'Delta Golf alignement sur la 14 droite pour décollage', les pieds sur les freins, dernière check-list, throttle (l'accélérateur) à fond, relâche les freins, et je roule comme d'habitude enfin... à l'exception de la présence d'un être humain à bord.

Je dis être humain car lorsque j'ai débarqué Joe, un passager clandestin s'est faufilé: une guèpe... Je m'en rends compte après avoir décollé: pas le choix, il faudra faire avec!

Tout le circuit main droite (c-à-d dans le sens des aiguilles d'une montre) se déroule sans incident. La seule surprise est le taux de montée plus rapide que prévu, logique car le poids de Joe n'est plus là... Cela a donc légèrement faussé un virage que je n'ai pas tout à fait rectifié, donc, étape vent de travers trop courte, par conséquent étape de base aussi trop courte (malgré ma rectification), donc, finale trop haute... Moteur au ralenti pendant presque toute la finale (c'est la dernière ligne droite quand l'avion est aligné sur l'axe de la piste) afin de descendre rapidement en restant à 65 noeuds.

Passons rapidement sur mon arrondi trop haut... et le rebond sur la piste... L'avion n'a pas souffert et moi non plus (en dehors de ma fierté). Et puis, c'est la faute de Joe si mon premier atterrissage solo était le 13ème de la journée :-)

Retaxi vers le parking puis remplissage du carnet de vol: tout content l'ami Eric d'écrire 'SELF' au lieu de 'JOE' ou 'MANU'!

Voila, c'est fait.

Le soir même, nous ouvrons une bouteille de champagne et soupons avec des zakouskis, petits fours, sushis et autres choses peu diététiques mais délicieuses.

Donc, la première tranche de ces 48 heures s'est bien passée!

dimanche 5 juin 2011

Learning to fly: serais-je trop carré?

Après 14 scéances de vol avec Joe (sur la photo ci-dessous) et Manu, j'ai toujours le même problème d'arrondi... Ce qui est typique pour un ingénieur sensé, selon la caricature, être trop carré :-)

Pour le reste, tout va plus ou moins bien: communications radio (en français à EBSH et cela se limite en circuit à dire 'Delta-Golf vent arrière pour la 05' puis 'Delta-Golf finale pour la 05 droite' donc pas très complexe -- encore que je parvienne parfois à me tromper), taxi, décollage (encore que pas assez de pied à droite), montée, virage, même la descente lente vers le seuil de piste est plus ou moins correcte (et pas toujours facile en cas de rafales de vent assez fortes).

L'arrondi c'est la fin de la descente quand il faut redresser le nez de l'avion pour le mettre horizontal afin qu'il se pose en douceur afin de remettre 'plein pot', enlever les flaps et redécoller. C'est donc une étape assez critique :-)

Cet arrondi est sensé se faire lorsque les roues sont à 50 cm du sol. Ca c'est la théorie... Car en pratique, lorsque l'avion descend assez vite, que le terrain n'est pas horizontal, qu'il n'y a pas vraiment de repère pour voir la hauteur (à estimer d'après la taille apparente des pissenlits !), qu'il y a un petit bois juste avant, ben c'est pas au point...

En général, je le fait trop tôt (donc trop haut) et l'avion se retrouve à 2 mètre du sol pour retomber plus ou moins fortement. Pas top pour le train d'atterrissage. Mais, mieux vaut ça que le faire trop tard, donc trop bas, à mon avis :-)


Quelques photos: http://picasaweb.google.com/evyncke/DiversStHubert#

Sinon voila quelques video (à voir sur http://evyncke.blogspot.com) comment cela se passe. Tout d'abord le 'taxi' du hangar vers la piste 05

Puis décollage de la 05 droite:

Puis un touch & go (de fait trop haut...):